Depuis quelque temps, des parlementaires ont tenu à interroger Marisol Touraine sur l’utilisation des techniques de CFAO dans les cabinets dentaires. En effet, c’est une révolution qui permet aux dentistes de se passer des services des prothésistes. De plus, on se rend compte que les dentistes investissent massivement dans les machines de conception et fabrication assistée par ordinateur (CFAO). Ce qui leur permet de faire l’économie des compétences des prothésistes dentaires et ceci pose problème. En effet, la profession de dentiste ne devrait pas être pratiquée en tant que commerce. Une situation qui devrait fait débat durant les prochains mois à l’Assemblée.
Des dentistes un peu trop commerçants ?
Avec l’acquisition du matériel de CFAO de type mastercam pour solidworks, on peut dire qu’il s’agit d’un sacré investissement. En effet, les premiers prix commencent à partir de 120.000 euros. Ce qui, selon les parlementaires, est une incitation pour les dentistes à l’utiliser de manière abusive dans le but de rentabiliser l’investissement. Certains élus s’appuient sur le simple fait qu’il est impensable que ce type d’investissement ne puisse être utilisé qu’une dizaine de fois par mois.
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Ils estiment aussi qu’il est pratiquement impossible qu’un dentiste s’autorise la fabrication sur mesure pour ensuite le vendre à son patient sans pour autant faire une action de commerce. Ils soupçonnent alors les dentistes de souhaiter en faire un outil commercial à part entière. Avec le développement des technologies de CFAO dans la chirurgie dentaire, on peut dire que les dentistes acquièrent de plus en plus d’autonomie par rapport aux prothésistes. Ce qui menace, d’ailleurs, le métier de ceux-ci.
Un trou pour la profession des prothésistes dentaires
Selon les élus, un chirurgien-dentiste n’a pas le droit d’exercer le rôle d’un prothésiste, car il n’a pas le diplôme requis. Avec l’arrivée de l’informatique et de l’impression 3D, certains prothésistes pourraient tout simplement se retrouver sans emploi. Une situation que redoutent les parlementaires qui envisagent de normaliser le secteur, surtout lorsqu’on sait qu’ils ont déjà été touchés par l’importation des prothèses dentaires. Cependant, certains élus sont plus réservés et affirment qu’il n’existe aucune étude permettant de prouver que la CFAO entrainait la baisse du prix des prothèses. Ce qui laisse alors penser que le nerf de la guerre est d’ordre pécuniaire.
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Avec les protestations du syndicat des prothésistes, on devrait bientôt assister à une réglementation du secteur, car la ministre de la Santé avait été directement interpellée.